“On conserve le local”, assurait Nicolas de Tavernost face au CSE le 10 décembre. Trente secondes après, il annonçait la fermeture de BFM Paris.
Une annonce qui a laissé abasourdis les salariés de BFM Paris mais aussi tous les salariés du groupe. La fermeture de la chaîne avait en effet été démentie après la parution d’un article de presse. “Rien n’est acté” nous assurait-on le 28 novembre. Moins de 15 jours après, le sort de la chaîne est désormais scellé.
La direction justifie la fermeture par les pertes financières de la chaîne, ce qui devrait logiquement déclencher un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Pourtant, elle semble compter sur la clause de cession pour organiser les départs.
C’est inacceptable.
Le SNJ et la CGT demandent l’ouverture de négociations pour préparer les départs des salariés de BFM Paris, avec pour plancher des indemnités a minima égales à celles de la clause de cession assorties de véritables reclassements et d’accompagnements au départ.
Nos organisations syndicales ont par ailleurs appris par voie de presse que d’autres locales sont également dans le viseur de la direction : “trois autres antennes pourraient voir leur voilure réduite : BFM DICI, BFM Grand Littoral et BFM Toulon Var”, lit-on dans l’article.
Rien n’est acté, nous répond la direction. De la même manière que BFM Paris ? Les salariés des locales concernées sont très inquiets pour la suite. Et la confiance est clairement rompue.
La direction, qui n’a toujours pas trouvé le temps de rencontrer les salariés des chaînes locales, reste silencieuse à notre proposition de rendez-vous. Face à ce mépris nous appelons la direction à faire preuve de transparence quant à son ambition pour l’information locale.