C’est avec accablement que les salariés de BFM Paris-Ile-de-France ont appris dans un article de La Lettre ce mercredi 27 novembre, le souhait de leur nouvel actionnaire Rodolphe Saadé de fermer la chaîne francilienne. Les syndicats CGT et SNJ partagent leur consternation.
En quatre ans, BFM Paris a connu un plan de départ volontaire, trois réorganisations de la rédaction ainsi que des changements profonds dans la manière de travailler. La première chaîne locale du groupe RMC BFM, présentée comme le navire amiral des chaînes locales, achève tout juste la transformation de son organisation.
L’intensification de la charge de travail et le virage éditorial confus ont plongé les salariés dans un mal-être profond et une perte de sens professionnel. Comme l’a mis en évidence le rapport d’expertise diligenté par les élus du CSE en février dernier.
Malgré ces changements, la rédaction a toujours travaillé avec acharnement et résilience pour maintenir une antenne de qualité.
Un groupe “familial” avec des “valeurs très fortes”… En quelques mois, les paroles d’un actionnaire qui promettait des moyens financiers conséquents lors de son intervention auprès des élus du personnel en mars dernier ont très mal vieilli.
“Je souhaite que tout le monde reste”… Alors que Rodolphe Saadé martelait à plusieurs reprises vouloir garder tous les salariés, cette clause de cession semble aujourd’hui se déguiser en plan social pour BFM Paris. Elle nous interroge sur les ambitions du groupe pour les antennes locales.
Une fois de plus, les salariés ont eu vent de ce projet par voie de presse. Ce manque de transparence nous semble être le reflet d’un dialogue social de plus en plus compliqué, avec une direction de moins en moins disponible.
La CGT et le SNJ RMC BFM demandent à être reçus au plus tôt par Rodolphe Saadé.