Réorganisation de BFM Paris : un projet à marche forcée

Le SNJ et la CGT dénoncent fermement le projet de réorganisation à marche forcée menée à BFM Paris.

L’expertise menée par un cabinet indépendant met en lumière des perspectives peu réjouissantes pour les salariés de BFM Paris déjà très affectés par de précédentes réorganisations. 

Le projet présenté par la direction va encore diminuer significativement les équipes: entre 2021 et 2024, la baisse sera de -20,7% des effectifs.

Le cabinet d’expertise pointe très clairement le manque de préparation de la direction: projections au doigt mouillé, évaluation approximative de la charge de travail, aucune anticipation sur la prévention des risques psycho-sociaux pourtant exprimés par les salariés de BFM Paris. Quant au volet du projet que la direction présente comme “participatif”, ce n’est que de la poudre aux yeux où le débat n’est pas permis.

Il a d’ailleurs été clairement signifié aux salariés ayant des réserves sur le projet de “prendre leurs responsabilités”. En clair: marche ou crève!

Le rapport alerte sur le “risque significatif” de dégradation des conditions de travail: intensification du rythme de travail, polyvalence des salariés (fusion de plusieurs métiers), allongement de la liste de tâches à effectuer, risque de développement du “travail gratuit”. Le risque de dégradation de la qualité du travail est également une préoccupation: les salariés interrogés lors de l’expertise estiment que la qualité de l’antenne est en baisse constante depuis le PDV. Jusqu’à quand?

Si les salariés n’ont pas les moyens de faire un travail de qualité, difficile d’adhérer à un projet aussi flou et incohérent.

Les experts notent également que la direction est incapable de procéder à des arbitrages clairs et préfère tester des organisations à flux tendu au détriment de leur obligation de protection de la santé des salariés.

Pour toutes ces raisons, le SNJ et la CGT demandent à la direction de ne pas mettre en œuvre le projet tel quel. Les préconisations des experts doivent être respectées, à savoir une préparation plus rigoureuse du projet, un ajustement clair des objectifs et un dialogue plus ouvert avec les équipes.

Si la direction décide de mettre en place le projet tel quel, elle le fait en connaissant les risques psycho-sociaux qu’elle fait peser sur les salariés, allant à l’encontre de toutes ses obligations légales de protection.

Honte à la direction de BFM Paris ! 

Honte à la direction générale et des ressources humaines de laisser faire !