Le projet de loi de rapprochement des différentes entités de l’Audiovisuel Public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Institut National de l’Audiovisuel) sera examiné par les députés les 23 et 24 mai prochain.
Demandée de longue date par le président de la République pour « faire évoluer l’organisation, le fonctionnement et la gouvernance des médias de service public », cette réforme est l’une des priorités de sa nouvelle ministre de la Culture qui souhaiterait même boucler ce dossier d’ici la fin de l’année.
La ministre Rachida Dati conditionne la sanctuarisation de la trajectoire budgétaire pluriannuelle des différents médias de l’Audiovisuel Public, et son mode de financement, à la mise en place de cette réforme qui pourrait prendre la forme d’une holding puis d’une fusion.
Ce rapprochement pose beaucoup de questions notamment en ce qui concerne l’indépendance éditoriale d’une telle structure pilotée par l’État et les conséquences sociales que pourraient engendrer un tel changement.
FMM n’est pas un outil d’influence au service de l’État
La tentation pour l’État d’utiliser FMM comme un outil d’influence au service de la diplomatie française, comme en témoigne les différents propos du président devant les ambassadeurs français, semble très inquiétante.
La CGT de FMM le répète : c’est en prouvant son indépendance que France Médias Monde restera crédible auprès de son auditoire. Les spécificités internationales de nos médias n’ont pas vocation à être utilisées par l’État qui, avec cette volonté, pourrait mettre en danger la sécurité de nos correspondants et de nos équipes dans certains pays particulièrement exposés.
Mobilisation de l’Audiovisuel Public : contre la holding et la fusion !
Face à ces différentes menaces, la CGT continuera de se battre pour l’indépendance de nos médias, ainsi que leur financement pérenne, afin de continuer à accomplir ses différentes missions de service public plus que jamais nécessaires.
Les 23 et 24 mai prochain, nous appellerons les salariés de FMM à se mobiliser pour défendre l’avenir de nos médias. Un préavis de grève sera déposé pour ces deux journées et des rassemblements sont à prévoir avec France Télévisions, Radio France et l’Institut National de l’Audiovisuel.
Paris le 6 mai 2024