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POT DE FAUX DEPART

Pot de faux départ

Vincent Bolloré l’a annoncé, le 17 février 2022 est la date officielle de son départ à la retraite. En 2015, il déclarait vouloir injecter 2 milliards dans les caisses pour développer le Groupe CANAL+, et se vantait de ne jamais faire de plan social. A CANAL+ depuis 2015 : 933 CDI ont été supprimés et les milliards sont partis ailleurs… dans les poches des actionnaires. Vénéré par son entourage, ses actionnaires et l’extrême-droite, ami des dictateurs, ennemi des démocrates, bourreau des humoristes, terreur des DRH et des chefs de service. Le 19 janvier 2022, devant une commission du Sénat (lien), Vincent Bolloré, bravant les peines pénales pour faux témoignage, prétendait n’avoir aucun pouvoir de décision à Vivendi et CANAL+ ! Pour les salariés, sa prise de contrôle de CANAL+ en 2015 laissera des traces indélébiles

7 ANS PLUS TARD : UN BILAN SOCIAL DESASTREUX !

  • Licenciements des salariés et des émissions
emblématiques supprimées : Le Petit Journal (2016), Le
Zapping (2016), Spécial Investigation (2016), Le Grand
Journal (2017), Les Guignols de l’Info (2018), L’Effet Papillon
(2018)…
• Après une grève d’un mois et le départ de 93 journalistes
(2016), transformation de la chaîne d’information iTELE en
une chaîne de propagande.
• Pression jamais vue sur la masse salariale et les
journalistes, en déclenchant un plan de départs volontaires
(PDV) qui supprima 324 CDI (2019/2020).
• Licenciement de Sébastien Tohen à la suite d’un sketch
hilarant (lien), de Stéphane Guy pour l’avoir soutenu à
l’antenne et d’une vingtaine de journalistes aux Sports qui
avaient eu le tort de signer un message de soutien (2020).
• Banalisation d’actes d’agression sexuelle restés impunis : à la suite de la diffusion des
passages censurés du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ! »
de Marie Portolano (2021) : Pierre Ménès a quitté CANAL+ avec une indemnité de 500 k€.
L’inspection du travail a été saisie par le CSE, une enquête du parquet est en cours…
• Et pour finir un message fort : une NAO qui ressemble une fois de plus à une punition !
Budget des augmentations individuelles : 1,7% de la masse salariale CANAL+ (1,8% à M6, 2%
à TF1, entre 2 et 3% d’augmentation générale selon la tranche à Altice-RMC/BFM).
CRASH À L’ATTERRISSAGE ?

Le projet de CANAL+ était d’atteindre une organisation « cible » en supprimant 457 postes. N’ayant
pas été atteinte, la direction a dû inventer une nouvelle « organisation d’atterrissage ». De
nombreux services se retrouvent en sous-effectif. La charge de travail n’ayant pas diminué,
certaines fonctions sont même complètement modifiées, fusionnant plusieurs services, imposant la
polyvalence à outrance, automatisant les régies, et rendant ainsi les conditions de travail, encore
plus précaires, complexifiées davantage par la crise sanitaire.
Nous demandons aux salariés impactés par ces méthodes, subissant des surcharges de travail, de
nous informer pour que nous puissions intervenir.