À l’approche du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, il est crucial de rappeler que l’égalité entre les femmes et les hommes demeure un enjeu majeur, notamment dans le secteur de l’audiovisuel. Malgré des avancées, de nombreuses disparités persistent, entravant une véritable égalité.
Sous-représentation des femmes dans les postes clés
En 2023, seulement 25 % des films d’initiative française agréés ont été réalisés par des femmes. Dans le domaine audiovisuel, la proportion de réalisatrices atteint 38 %, répartie comme suit : 36 % en fiction, 39 % en documentaire et 34 % en animation (CNC). Ces chiffres illustrent une sous-représentation persistante des femmes dans les rôles créatifs et décisionnels.
Inégalités salariales préoccupantes
Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes dans le secteur culturel se sont aggravées, avec un écart moyen de 16 % en 2022, contre 15 % en 2021 et 12 % en 2020. (FNCC) . Cette tendance alarmante souligne la nécessité d’actions concrètes pour assurer une rémunération équitable.
Violences sexistes et sexuelles : un fléau persistant
Malgré les discours et les lois, les violences sexistes et sexuelles restent un fléau bien ancré dans l’audiovisuel. Cette année encore, de nombreuses affaires ont éclaté, mettant en lumière des comportements intolérables sur les tournages, dans les régies et au sein des studios.
La culture du silence et l’impunité doivent être combattues.
La cellule d’écoute est joignable gratuitement et anonymement
www.violences-sexuelles-culture.org
violences-sexuelles-cultures@audiens.org
Du lundi au vendredi, de 9h à 13h et de 14h à 18h, au 01 87 20 30 90.
Progrès dans la représentation médiatique
Des avancées notables sont à souligner : pour la septième année consécutive, le taux d’expertes invitées sur les plateaux télévisés et radiophoniques a augmenté, atteignant 45 % en 2022, soit une hausse de 15 points depuis 2016 (ARCOM). Cependant, des efforts supplémentaires sont indispensables pour garantir une représentation équilibrée.
Vers le congé gynécologique pour un meilleur respect du rythme biologique des femmes
Les problèmes gynécologiques et les douleurs menstruelles quelles qu’elles soient (celles liées à l’endométriose, aux fibromes hémorragiques ou encore à la ménopause…), sont de réelles souffrances pour nombre de femmes. Pour le SNRT CGT Audiovisuel, le rythme biologique des femmes doit être respecté et elles doivent bénéficier du droit de s’arrêter de travailler afin de récupérer dans de bonnes conditions.
Face à ces constats, il est impératif de se mobiliser pour promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’audiovisuel.
Nous appelons toutes et tous à faire grève, à participer aux manifestations et rassemblements organisés dans toute la France ce 8 mars pour faire entendre notre voix.
L’égalité ne se décrète pas, elle se construit ensemble.
Mobilisons-nous pour un secteur audiovisuel plus égalitaire et juste.
Sources
▶️CNC – Observatoire de l’égalité femmes-hommes
▶️FNCC – Observatoire de l’égalité femmes-hommes dans la culture
https://www.fncc.fr/blog/observatoire-2024-de-legalite-femme-homme-dans-la-culture
▶️ARCOM – La place des femmes à la télévision, à la radio et dans les publicités https://www.arcom.fr/actualites/quelle-est-la-place-des-femmes-la-television-la-radio-et-dans-les-publicites-televisees
