Petit tour d’horizon non exhaustif de nos droits en entreprise.
LEn entreprise, les droits individuels et collectifs des salariés sont issus de differents niveaux de négociation entre organisations syndicales et organisations patronales (Accords nationaux, Conventions Collectives) mais aussi du cadre légal (code du travail) et réglementaires (décrets, arrëtés).
Le code du travail règlemente le contrat de travail, les procédures de licenciements et la représentation des salariés dans l ‘entreprise. Le contrat de travail est une convention selon laquelle une personne s’engage à mettre son activité à la disposition d’une autre moyennant rémunération et en respectant les droits et obligations de chacun, ce contrat précise la rémunération, le contenu du poste, les conditions de travail et engage le salarié dans une relation de subordination par rapport à l’employeur. Dans la société du XIXeme siècle, le salarié était au départ soumis au patron et vivait dans l’insécurité et précarité, le contrat de travail a permis peu à peu de réglementer cette activité. En 1864, le droit de grève est reconnu, les syndicats en 1884, en 1910, la loi institue le code du travail, le SMIG créé en 1950 sera transformé en SMIC en 1970, entre 1998 et 2000 sera établie la réforme des 35h…
pour aller plus loin .
L’ordonnance 1385 du 22 septembre 2017 fixent une liste limitative de 13 domaines pour lesquels l’accord de branche prime sur l’accord d’entreprise, même si ce dernier a été conclu avant la promulgation de l’ordonnance.
Bloc 2 : 4 thèmes facultatifs
‘ordonnance dresse une liste limitative de quatre domaines :
L’accord de branche peut « verrouiller » ces quatre domaines et interdire aux accords d’entreprise postérieurs de modifier les règles de l’accord de branche. L’accord d’entreprise peut donc intervenir dans ces quatre domaines :
Les règles de l’accord d’entreprise priment sur celles de l’accord de branche dans tous les autres domaines du droit du travail, qui ne figurent donc ni dans le bloc N°1 ni dans le bloc N°2. En l’absence d’accord d’entreprise, c’est l’accord de branche qui s’applique naturellement.
Exemple : un accord d’entreprise peut prévoir une indemnité de licenciement moins importante que celle prévue par l’accord de branche. À condition toutefois de respecter les planchers fixés par la loi.
L’article L. 2254-2 du Code du travail modifié par l’ordonnance 1385 du 22 septembre 2017 autorise également les accords d’entreprise pour répondre aux nécessités du fonctionnement de l’entreprise. Il s’agit non seulement de préserver ou de développer l’emploi mais aussi, dans une perspective plus offensive, de préparer l’entreprise aux évolutions du marché, même en l’absence de difficultés économiques. L’accord d’entreprise peut ainsi :
Le préambule de l’accord doit définir ses objectifs et peut préciser :
Une fois approuvé, l’accord s’applique au contrat de travail du salarié (rémunération, durée du travail, etc.).
Le salarié dispose d’un mois après la communication de l’accord approuvé pour refuser son application. Son refus doit être explicite et écrit. Il peut alors être licencié par l’employeur dans le cadre d’un licenciement pour motif personnel. Le motif est considéré par nature « réel et sérieux ». Conséquence : le salarié ne pourra contester son licenciement qu’en cas de non-respect des règles de procédure
Les élu.e.s au Comité Social et Economique veillent au respect de ces accords et conventions ainsi qu’a la bonne application du cadre légal et réglementaire en vigueur.
Les Délégués Syndicaux négocient les accords d’entreprises.
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