Le SNRT CGT Audiovisuel tient à exprimer sa vive préoccupation face aux choix opérés par la Fédération Française de Tennis (FFT) concernant la production audiovisuelle du tournoi de Roland-Garros.
Depuis cette année, la réalisation de cet événement sportif majeur n’est plus assurée par des sociétés françaises, mais confiée à l’entreprise britannique Whisper. Les moyens techniques sont attribués au groupe Euromedia, basé aux Pays-Bas, tandis qu’une partie importante de la production est désormais délocalisée à Londres. De plus, les personnels techniques mobilisés sont pour la plupart des contrats de travail régis par le droit hollandais.
Ces choix interrogent vivement alors même que la FFT est bénéficiaire de financements publics. Roland-Garros est bien plus qu’un tournoi : il incarne une vitrine prestigieuse du sport et de la création audiovisuelle. Confier la totalité de la production à des prestataires étrangers, alors que les compétences et les ressources existent ici, constitue un choix lourd de conséquences sur l’emploi dans la filière audiovisuelle.
Nous alertons sur plusieurs enjeux :
Le SNRT CGT Audiovisuel appelle la Fédération Française de Tennis à faire preuve de responsabilité en remettant les professionnel·les protégés par le code du travail français et imposées en France au centre de ses choix de production.
Le SNRT CGT Audiovisuel appelle les pouvoirs publics à conditionner l’attribution des financements publics au recours effectif à des entreprises soumises au code du travail français et imposées en France.
Roland-Garros doit demeurer un terrain d’expression pour les talents et les savoir-faire issus de notre filière, riche d’une expertise reconnue à l’échelle internationale.
Pour la défense de l’emploi, de la filière audiovisuelle et de la production de qualité.