Emmanuel Macron veut la mort du service public Audiovisuel !
Emmanuel Macron veut la mort du service public Audiovisuel !
A la suite de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour qui veulent privatiser l’Audiovisuel public, jugé pas assez complaisant envers les idées d’extrême droite qu’ils défendent, et de Valérie Pécresse qui veut le réduire à peau de chagrin pour satisfaire son électorat de droite extrême, c’est au tour maintenant d’Emmanuel Macron de leur emboîter le pas dans la course à l’échalote de la démagogie électorale, en promettant s’il est réélu, de supprimer la Contribution à l’Audiovisuel Public (Redevance).
Emmanuel Macron a déjà pendant toute la durée de son mandat, mis l’Audiovisuel public au régime sec en diminuant chaque année son budget, provoquant des plans de réduction d’emploi drastique dans l’ensemble des sociétés.
Pour rappel : la Contribution à l’Audiovisuel Public, qui est une des plus faibles d’Europe, assure le financement des programmes de France Télévisions, de Radio France, de l’Institut National de l’Audiovisuel, de France Média Monde, d’ARTE et de TV5. Elle permet à l’Audiovisuel Public d’être un acteur majeur de l’éco système audiovisuel et de faire rayonner la culture française à travers l’Europe et dans le monde. Elle est aussi une des sources essentielles du financement de la production audiovisuelle et cinématographique privée en France.
Elle est, en tant que taxe affectée, la garantie de l’indépendance économique et politique du service public de l’Audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle. Particulièrement à l’heure des grandes concentrations capitalistiques que connaît le secteur. Et alors que les démocraties sont de plus en plus confrontées aux menaces de désinformation, de « fake news » voir de « muselage » pur et simple de l’information par des gouvernements peu ou pas respectueux de la liberté d’expression.
Un financement qui ne dépendrait que du budget de l’Etat et voté annuellement mettrait l’Audiovisuel public à la merci du bon vouloir du gouvernement en place et des majorités de circonstance réunies à l’Assemblée Nationale.
Le SNRT-CGT Audiovisuel défend et défendra le principe d’un financement de l’Audiovisuel public adéquat (à la hauteur des enjeux actuels), dynamique et progressif (pour lui permettre de faire face aux défis de demain) et pérenne par une taxe affectée, seule à même de lui permettre de remplir ses missions de service public : informer, éduquer et distraire au service de toutes et tous les citoyen(ne)s.
Paris le 10 mars 2022